Le premier à voir le Cap-Vert paie sa bière!

Publié le par lesvireesdebellegaff.over-blog.fr

En fait de Cap Vert, rien qu'un écran de brume blanchatre autour de nous... Et pourtant, nos calculs savants (il est vrai, aidés de l'électronique de bord, mais il faut vivre avec son temps que diable) nous indiquent qu'on est pile poil devant l'ile de Sao Vicente. Léger vent de panique: serait-il possible qu'on se soit trompé?? Ca nous ferait bien mal, après une semaine de navigation houleuse, d'avoir visé à côté!

 

7 jours depuis que nous avons quitté Tenerife, chargés de cadeaux de Chiqui, notre « marinero » préféré de la marina San Miguel (bib de sangria et bouteille de Rioja, olé!). Après une première journée où le vent s'est refusé à nous et durant laquelle nous avons fait le bouchon à quelques kilomètres de Tenerife à peine, nos espérances ont été plus que comblées. A tel point que nous soupçonnons Serge de s'être laissé aller à siffloter un peu fort (imprudente manie que nous eCanaries---Cap-Vert 1781ssayons de lui faire passer, Thomas est tellement superstitieux…). Des vents de 30 noeuds, heureusement dans le dos, ont rapidement soulevé des vagues de plus de 4 mètres qui, croisées avec une houle plus ancienne mais persistante, ont transformé l'océan en chaudron bouillonnant. Bellegaff et ses pauvres occupants ont subi les assauts des vagues sans discontinuer du samedi au mercredi, jour comme nuit. Les menus savoureux que j'avais prévu sont tombés à l'eau: pas question de se mitonner des petits plats dans une cuisine qui fait des bonds endiablés et où chaque ingrédient et ustensile a pris son indépendance. Pas possible non plus de se reposer décemment avec des couchettes qui font des embardées et des haubans qui grincent. Dans notre tourmente, nous avons tout de même réussi à pêcher une belle dorade coryphène… que nous avons généreusement remise à l’eau faute de pouvoir la préparer ! Et si nous n’avons pas croisé un oiseau durant la traversée, nous avons croisés bon nombre de dauphins et même de globicéphales qui nous ont ravis comme des gamins.

 

Enfin nous voici finalement arrivés, plutôt rapidement en fin de compte grâce aux vents soutenus et à l'équipement de compet' dégoté grace à Romain ! C’est fraichement débarqués à Mindelo que nous sillonnons déjà la ville colorée et vallonnée, à la découverte des marchés aux fruits et des halles aux poissons, des petits bars musicaux, des ruelles animées et dansantes, etc. En moins de 3 jours, nous aurons réussi à faire le tour de l’île de Sao Vicente à bord des « Yas » locaux (pronCanaries---Cap-Vert 1832onciation phonétique, avant de comprendre par la suite qu’il s’agissait des bus collectifs de la marque Toyota « Hiace »), se faire inviter chez la très accueillante Véra (et son mari brésilien Marcello) pour déguster la recette de fruits de mer de sa mère, faire le plein de musique cap verdienne chez un disquaire, randonner plus de 4 heures à travers l’incroyable caldeira du volcan Cova sur l’île voisine de Santo Antao, et puis égrener les nombreux petits rades de Mindelo sous prétexte de gouter à nouveau le « grogue » (rhum artisanal blanc ou ambré), le « pontche » (mixture de rhum et de mélasse de canne à sucre, parfois aromatisé à la papaye, goyave ou banane), ou bien sur la Super Bock, bière portugaise. Et déjà, nous nous apprêtons à repartir car la route est longue encore jusqu’aux Antilles. C’est dur, nous quittons avec regret ces îles magiques !! Mais il nous reste ce soir encore (gros concert déjà repéré), et puis l’appel du large…

 

Le lien vers l'album photo cliquez ici:  Canaries---Cap-Vert Canaries---Cap-Vert

 

ps: merci merci pour les sms que nous avons reçu pendant la traversée ca nous a fait super plaisir, vraiment, et si on vous répond pas c'est qu'on peut pas trop, mais merci encore! Et heu... on en veut encore!

 

 

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