Détails sur l'escale de Mohammedia (Maroc)

Bonjour

J'ai rajouté quelques photos cédées par notre ami Fédérico de Casablanca prises lors de son passage à bord durant l'escale de Mohammedia au Maroc. Il s'agissait d'une escale forcée à cause du mauvais temps qui nous a obligé à relâcher au Maroc pour quelques jours. La marina de Mohammedia était pleine à craquer, bourrée de voilier en partance pour les Canaries et bloqué comme nous à cause du passage d'une grosse dépression. Nous avons vraiment apprecié cette escale, discutant météo à tout bout de champs et sympathisant avec le gérant de la marina, Ahmed. Jusqu'à la visite de Fédérico justement (qui a bien choisi son jour) coincidant avec le passage de ladite dépression.

Ainsi, à une heure du matin nous sommes réveillés par un bruit assouridssant de rafales: ca souffle sacrement d'un coup! la pluie est horizontale, en sortant 10 secondes on est complétement trempés. On observe la marina balayée par le vent en nous demandant si tout ca va tenir lorsque l'on avise notre ponton: il est vertical, poussé par les fortes rafales.... Nous voila fixés: ca ne tiendra pas! On s'équipe et sort dehors, il est difficile de tenir sur le pont tant le vent souffle. regardant autour, on voit que les pylones du ponton ne sont plus verticaux mais penchés à 45 degrés, pas bon signe du tout! Le bout du ponton ou nous sommes amarrés se courbe  à son extrémité sous la pression des nombreux voiliers à couple.... Autrement dit la sortie de la marina nous est fermée car les bateaux de bout de ponton se retrouvent sur les bateaux du ponton parallèles sous le vent. Plus grave le ponton au vent vient de lâcher et c'est un cata de 17 mètres qui n'est plus tenu....Ca commence à craindre pas mal et on entend des craquements de plastique de partout... Les pylones se penchent encore,  sous la pression du vent (la station météto enregistrera cette nuit là 70 noeurs en rafales.

Lorsque le vent se calme un peu, nous récuperons de longue amarres que nous portons à terre pour tenir les pontons et les voiliers qui seront emportés si le vent forcit à nouveau. Tout le monde est dehors, sous la pluie qui cingle, une belle solidarité. Mais l'ambiance est assez fébrile: peu de casses mais tout le monde a vraiment cru que les pontons allaient lâcher et après, c'est la casse assurée.... 2 heures plus tard, la marina ressemble à une toile d'araignée: des amarres sont tendues partout pour tenir les pontons, on peut enfin se recoucher....

Voila les aventures de Mohammedia. On a décidé de partir le lendemain lundi en fin d'après midi, même si la météo était pas optimale (5 mètres de creux et une houle croisée pas top pour les estomacs).

Suite au prochain numéro! Je vous raconterai notamment la traversée Maroc-Canaries dont vous pouvez voir les photos... et comment on a attrapé ce magnifique poisson...

A plus !